Luang Prabang, cité magique au cœur du Laos

Ancienne capitale royale aux origines du Laos, Luang Prabang est une ville luxuriante, mystique mais aussi tendance. L’occasion de plonger dans l’Indochine française et la splendeur de l’Asie…

Nichée au fond d’une vallée au cœur des montagnes laotiennes, Luang Prabang semble presque insulaire, trônant sur une langue de terre, au confluent du Mékong et de la rivière Nam Khane. C’est d’ailleurs pour sa situation unique qu’elle devint en 1353 la capitale du « Royaume du Million d’Éléphants et du Parasol Blanc ».

Ville fluviale à taille humaine, Luang Prabang se découvre à pied au hasard des ruelles du centre historique. Une quiétude et un charme fou se dégage des lieux.
Peut-être est-ce la splendeur des innombrables temples et sanctuaires de la ville sacrée, les jeunes bonzes aux toges safran que l’on croise à tous les coins de rue, ou encore l’empreinte de l’époque coloniale et le chic des établissements. Grâce à l’action de l’Unesco qui l’a classée au patrimoine mondial de l’humanité en 1995, la richesse architecturale de la ville est incroyablement bien préservée et la visite de la cité fait l’effet d’un voyage dans le temps.

Authentique mais tendance

Une façon originale d’aborder la ville est de suivre les itinéraires de la Maison du Patrimoine, le centre d’information de l’Unesco. L’idéal pour admirer les temples, les habitations traditionnelles laotiennes ou encore les imposantes demeures coloniales datant du protectorat français. Un patrimoine authentique mis en valeur par l’organisation qui a aidé à la rénovation de plus de trois cents bâtiments ainsi qu’à la protection de la ville face aux effets pervers du tourisme de masse. Cela en a fait une destination haut de gamme, d’ailleurs classée en premier rang des destinations de charme par le New York Times en 2008. Une foule d’établissements plus beaux les uns que les autres ont vu le jour, alliant le « standing » et le confort moderne au charme des demeures historiques rénovées avec goût.

Ville verte, ville mystique

La visite ne saurait être complète sans l’incontournable ascension du mont Phoussi, qui trône au milieu de la cité. La vue panoramique au coucher du soleil vaut bien les quelques gouttes de sueur perdues dans la bataille. Une lumière chaude de fin de journée éclaire la ville assoupie qui n’est en fait qu’un immense jardin verdoyant duquel émerge de petits toits rouges. Palmiers, frangipaniers, bananiers… A Luang Prabang, la nature est omniprésente. Derrière chaque maison se cache un bosquet verdoyant, parfois un lagon couvert de nénuphars et de fleurs de lotus. Un réseau de mares y opère un drainage naturel des eaux. De véritables joyaux à découvrir en suivant l’itinéraire de la Maison du Patrimoine.
Mais l’essence même de la cité tient à ses monastères qui accueillent des centaines de jeunes moines novices, seules chances d’éducation pour les enfants sans moyens. Chaque matin à l’aube, ils marchent en file dans les rues de la ville, pieds nus et en silence en signe d’humilité, pour mendier leur nourriture, comme l’avait fait autrefois Bouddha.

S’il avait prévu de pousser la découverte du Laos plus au Nord, le visiteur, happé par la cité royale, se retrouve souvent à court de temps. Le départ est une vraie déchirure, avec pour seul réconfort que la belle endormie est entre de bonnes mains et qu’elle n’est pas prête de se laisser désenchanter…

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